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Animation

Projection : 68, mon père et les clous

Vallorcine

The 17 Nov 2021

16:00

Projection "68, mon père et les clous"
  • Samuel Bigiaoui
  • France, 207
  • < 85'

À près de 70 ans, Jean Bigiaoui va bientôt fermer son magasin de bricolage à Paris. Ancien militant
maoïste, cet intellectuel est depuis 37 anÀ près de 70 ans, Jean Bigiaoui va bientôt fermer son magasin de bricolage à Paris. Ancien militant
maoïste, cet intellectuel est depuis 37 ans un commerçant de quartier aimé de ses clients et de ses
employés. Samuel Bigiaoui entreprend le portrait de son père affairé parmi ses clous et ses panneaux
de bois, absorbé par les soucis du présent. Jean joue le jeu mais, même poussé dans ses
retranchements, il ne se livre guère. Par pudeur autant que par prudence.
Seul à la caméra et au son, Samuel Bigiaoui s’installe dans le magasin de son père et l’observe
d’abord à distance. Jean se tient à son comptoir, rivé à sa calculatrice. Il se débat avec les mauvais
payeurs, subit la pression des repreneurs potentiels. Résignés à l’inéluctable, ses trois salariés la
larme à l’oeil expriment leur reconnaissance et leur affection. Pour les clients, c’est aussi une peine
que de voir fermer ce haut-lieu de la vie du quartier. Progressivement, le film se déplace au sous-sol,
dans l’antre de Jean. Samuel tente alors l’interview mais son père se dérobe. Il a monté des
opérations clandestines dont la plus connue est l’enlèvement et la séquestration d’un cadre des
usines Renault en 1972. Il admet que son activité serait aujourd’hui vue comme « terroriste ». La
stratégie de la violence révolutionnaire a échoué. Certains de ses camarades se sont suicidés. Jean
s’en est sorti en se glissant dans une autre vie. Sans bruit.s un commerçant de quartier aimé de ses clients et de ses
employés. Samuel Bigiaoui entreprend le portrait de son père affairé parmi ses clous et ses panneaux
de bois, absorbé par les soucis du présent. Jean joue le jeu mais, même poussé dans ses
retranchements, il ne se livre guère. Par pudeur autant que par prudence.
Seul à la caméra et au son, Samuel Bigiaoui s’installe dans le magasin de son père et l’observe
d’abord à distance. Jean se tient à son comptoir, rivé à sa calculatrice. Il se débat avec les mauvais
payeurs, subit la pression des repreneurs potentiels. Résignés à l’inéluctable, ses trois salariés la
larme à l’oeil expriment leur reconnaissance et leur affection. Pour les clients, c’est aussi une peine
que de voir fermer ce haut-lieu de la vie du quartier. Progressivement, le film se déplace au sous-sol,
dans l’antre de Jean. Samuel tente alors l’interview mais son père se dérobe. Il a monté des
opérations clandestines dont la plus connue est l’enlèvement et la séquestration d’un cadre des
usines Renault en 1972. Il admet que son activité serait aujourd’hui vue comme « terroriste ». La
stratégie de la violence révolutionnaire a échoué. Certains de ses camarades se sont suicidés. Jean
s’en est sorti en se glissant dans une autre vie. Sans bruit.

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